Ibn al-Qayyim a dit : « L’espérance est un chamelier qui guide le serviteur dans son cheminement vers Allah, qui lui agrémente le voyage, l’y incite et le pousse à persévérer, car, sans espérance, personne n’aurait cheminé, la crainte seule étant incapable de motiver le serviteur. Tandis que l’amour le motive, la crainte le tourmente et l’espérance le guide. » {Madârij al-sâlikîn, t.2, p.50} L’espérance est nécessaire pour celui qui chemine vers Allah et adore son Seigneur. Si elle le quitte ne serait-ce qu’un moment, il risque de se perdre, car le musulman oscille entre le péché dont il espère l’absolution, le défaut dont il espère la réparation, la bonne oeuvre dont il espère l’agrément, la droiture et la bonne voie auxquelles il aspire, et la proximité avec Allah qu’il ambitionne. L’espérance est l’attachement du coeur à Allah, l’allégresse devant Sa générosité et Sa grâce, le contentement en considération de Sa générosité et de Ses dons. {Et ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah ! Ce sont seulement les gens mécréants qui désespèrent de la miséricorde d’Allah.} وَلَا تَاْيۡـَٔسُواْ مِن رَّوۡحِ ٱللَّهِ‌ۖ إِنَّهُ ۥ لَا يَاْيۡـَٔسُ مِن رَّوۡحِ ٱللَّهِ إِلَّا ٱلۡقَوۡمُ ٱلۡكَـٰفِرُونَ [Coran, 12 ~ 87]