~ Question & réponse ~ Si un homme est en train d’accomplir la prière surérogatoire du fajr ou une autre et qu’on fait l’iqâma, alors qu’il n’a pas encore terminé sa prière, doit-il interrompre celle-ci ou bien la compléter ? Réponse : Le principe par rapport à cette question est contenu dans la parole du Prophète -aleyhi salat wa salam- : إِذَا أُقِيمَتِ الصَّلاةُ فَلَ صَلَةَ إِلَّ المَكْتُوبَةُ « Si on fait l’iqâma, il n’y a d’autre prière que celle prescrite ». Muslim Ce hadith indique clairement que la prière est invalidée par l’iqâma pour la prière obligatoire. Mais les savants divergent : le hadith est-il absolu ou bien faut-il comprendre que, dans certains cas, le fidèle peut continuer sa prière jusqu’à la terminer et ensuite rejoindre la prière en commun ? Or, il me semble – d’après ce que j’ai lu dans al-Majmû‘ d’al- Nawawî – que le but de ce hadith est d’inciter le musulman qui accomplit une prière surérogatoire à rejoindre la prière avec l’imam, dès le début, afin de ne pas perdre le bénéfice du takbîr de la sacralisation. Si on fait l’iqâma et que le fidèle est à l’étape du tashahhud, de sorte qu’il ne lui reste plus qu’à saluer et qu’il pense qu’il pourra probablement atteindre le takbîr de la sacralisation s’il salue, dans ce cas, il continue sa prière et la termine en saluant ne serait-ce qu’une seule fois. Ce cas s’oppose à un autre, à savoir : le fidèle fait le takbîr pour accomplir la prière surérogatoire du fajr, par exemple, et au même moment le muezzin ce Allâhu Akbar… S’il continue pour terminer sa prière surérogatoire, il manquera – au moins – le takbîr de la sacralisation avec l’imam. Dans une telle situation, il faut interrompre la prière surérogatoire, sans saluer. Entre ces deux cas, il y a tout un éventail de possibilités. En somme, celui qui prie au moment où l’on fait l’iqâma est tenu de fournir son propre effort d’interprétation. S’il complète la prière surérogatoire rejoindra-t-il l’imam avant le takbîr de la sacralisation ou non ? S’il pense que tel est le cas, il termine la prière en l’allégeant. Autrement, il arrête sa prière et rejoint le groupe. {Fatwas contemporaines - Cheikh Al Albani ~ éditions al hadith}