Abû ‘Abd Allah al-Nu‘mân Ibn Bashîr relate : « J’ai entendu le Messager d’Allah -aleyhi salat wa salam- dire : « Certes, le licite est évident et l’illicite est évident. Entre eux, il est des équivoques que nombre de gens ne connaissent pas. Celui qui se prémunit contre les équivoques met sa religion et son honneur à l’abri. Mais celui qui y tombe, tombe dans l’illicite,tel le berger qui fait paître son troupeau autour d’un enclos. Peu s’en faut qu’il l’y fasse paître. Or, chaque roi dispose d’un enclos. Or, l’enclos d’Allah, ce sont Ses interdits. Certes, il y a dans le corps un morceau de chair : s’il est sain, tout le corps sera sain. S’il est corrompu, tout le corps sera corrompu. Il s’agit assurément du coeur » [Al-Bukhârî] Le hadith nous apprend aussi que le licite est clair et évident, tout comme l’illicite, et que le musulman n’est tenu de faire une chose que s’il connaît son statut. Dans le cas contraire, il lui incombe d’interroger les savants afin de dissiper toute équivoque. Si celle-ci persiste et qu’ils mettent leur avis en suspens, le fidèle doit s’en abstenir jusqu’à ce qu’il connaisse le statut de ladite chose. « Celui qui évite les équivoques » : avant d’en avoir la science ou concernant une chose sur laquelle les ulémas n’ont pas encore émis d’avis, « a mis sa religion et son honneur à l’abri ». S’il protège sa religion, cela veut dire qu’il a fait ce qu’il est tenu de faire. Ainsi, il se passe d’une chose dont il ignore le statut, parce qu’elle pourrait être illicite. Or, le musulman est légalement responsable. Il ne peut accomplir une action que s’il sait que c’est licite ou que ce n’est pas illicite. Celui qui se garde du licite équivoque ou de l’illicite équivoque a mis sa religion à l’abri, parce que, sans en avoir conscience, il aurait pu commettre un interdit. {Extrait de "L'explication des 40 hadiths de l’imam al-nawawî" ~ Sheikh sâlih âl al-shaykh ~ éditions al hadith}