La jalousie : Le prophete aleyhi salat wa salam a dit : "Ne vous jalousez pas et ne vous enviez pas les uns les autres, ne vous entre-haïssez pas, ne vous espionnez pas, ne vous épiez pas, ne vous trompez pas mutuellement (dans les affaires ou les autres domaines en général) et soyez, ô serviteurs de Dieu, (unis et affectueux comme) des frères." (Sahîh Mouslim) Dans les lignes suivantes, nous allons nous focaliser sur le premier mal évoqué par le Messager d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam). La première chose qu'il (sallallâhou alayhi wa sallam) dénonce, c'est le hassad envers ses frères et sœurs. Ce terme désigne couramment la jalousie qui est éprouvée par un individu lorsqu'il voit quelqu'un jouir d'un avantage qu'il n'a pas. Et l'homme étant ainsi fait qu'il n'apprécie – généralement –pas être surpassé par ses semblables, c'est la raison pour laquelle, la plupart du temps, ce genre de jalousie ne se manifeste pas seule. Elle est accompagnée par le désir ardent que la situation de la personne qui bénéficie de l'avantage en question change négativement. hez celui qui en est affecté une frustration tellement grande qu'il finit par le rendre complètement aveugle et sourd aux notions même de licite ou d'illicite et de bien ou de mal. Le jaloux est tellement envieux de son frère ou de sa sœur qu'il ne recule devant rien pour le voir perdre ce qu'il possède ou, pire, le voir souffrir : il se met à l'épier, à rester à l'affût de ses moindres faiblesses, à le tromper, à être hypocrite envers lui, à dénoncer ses faiblesses ou, pire encore, à lui attribuer mensongèrement des fautes purement imaginaires… Et si cela ne suffit pas, il est prêt à aller jusqu'à vendre son âme au diable en procédant à des actes de chirk telles que la sorcellerie. Certains penseront peut être que je suis en train d'exagérer et de noircir volontairement le tableau. Comme j'aurai été heureux que ce soit réellement le cas… Malheureusement, il n'en est rien. Je ne compte plus les témoignages de frères qui sont victimes de délations ("anonymes") devant les autorités, de coups tordus dans les affaires, de campagnes de calomnies visant à les discréditer (devant leurs proches, leurs collègues ou leurs interlocuteurs commerciaux…), d'acte de sorcellerie contre leurs personnes ou leurs familles ou encore leurs biens… Nul besoin de beaucoup de lucidité pour comprendre que si rien n'est fait pour changer cette situation, nous risquons tous, à un moment ou un autre, de finir par être touchés par les dommages collatéraux de ce genre de conduite irresponsable. Nos plus aînés sont toujours là pour témoigner des changements négatifs qui ne cessent d'affecter notre communauté ces dernières années. Et s'il est vrai que les problèmes d'ordre social, économique, moral ou familial qui s'abattent de plus en plus sur nos frères et sœurs résultent de nombreux facteurs, ils n'en reste pas moins que les dérives liées au hassad et à la jalousie occupent une place de choix parmi ces derniers. Par la grâce d'Allah, nos références premières ne nous ont pas seulement mis en garde contre la gravité du hassad. Elles nous ont également indiqué les moyens à adopter pour s'en préserver ou en guérir, l'un des plus efficaces étant probablement énoncé dans ce Hadith présent notamment dans le Sahîh Mouslim "(Dans le domaine matériel,) regardez ceux qui sont plus bas que vous (c'est-à-dire qui sont moins riches, qui vivent dans des conditions plus modestes, qui ont plus de problèmes…) ; et ne regardez pas ceux qui sont au-dessus de vous. Cela vous permettra de ne pas mépriser le bienfait d'Allah dont vous jouissez." Parmi les multiples effets positifs du réflexe vers lequel le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) nous exhorte ici (en sus de celui qui est mentionné dans le Hadith même), il y a justement le fait que celui-ci nous empêche de nous focaliser sur ce qui fait la supériorité de notre frère ou de notre sœur par rapport à nous. Et c'est justement en cela qu'il porte un coup fatal aux racines mêmes du hassad dans notre cœur et notre esprit. Je précise néanmoins que, en voyant chez autrui un bienfait dont on est privé, le simple fait de désirer que l'on obtienne une faveur similaire sans pour autant vouloir que celle-ci lui soit retirée ne relève pas du hassad prohibé en Islam. Les oulémas affirment que le statut d'un tel désir(appelé ghibtah en arabe)dépendra de la nature de ce qui est désiré ; s'il s'agit de quelque chose de condamnable, le souhait éprouvé l'est également. S'il s'agit d'un bienfait d'ordre religieux, le désir est carrément louable. Et s'il s'agit d'une faveur matérielle licite, la ghibtah est simplement tolérée. [Discours prononcé à la Mosquée de Saint-Pierre] Source : muslimfr -AQ-
2014-04-18 03:52:23
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La jalousie
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