Nuh ibnu maryam, un juge, du côté du Chem, avait un ouvrier qui s’appelait Moubarak (un perse converti à l’islam) qu’il avait envoyé surveiller un champ de raisins, car ils seront bientôt mûrs. L'ouvrier est parti et au bout de quelques semaines, Nuh ibnu Mariam va voir les raisins, il s'installe dans son jardin et dit à son ouvrier Moubarak de lui donner un peu de raisin. L'ouvrier lui ramène un peu de raisin mais qui n’est pas mûr. Et Nuh ibnu Mariam lui dit que ces grains de raisins ne sont pas mûrs et lui demande d’autres raisins. Moubarak lui en ramène d’autres et Nuh ibnu Mariam les trouve encore pas bons. Et il dit à Moubarak : « Ce n’est pas possible ! Tu ne sais pas faire la distinction entre des raisins qui sont bons et ceux qui ne sont pas encore mûrs ! » Mubarak lui répond : « Tu m’as envoyé pour surveiller les raisins, pas pour les manger, car je n’en n’ai jamais goûté un seul ». Il n’y a pas touché par crainte de Allâh car ça ne lui appartient pas. Alors, Nuh ibnu Maryam, quand il a vu le degré de crainte d’Allâh de son ouvrier, cette piété, il lui dit : « Je te demande de me conseiller : j'ai une fille que des gens sont venus demandés en mariage, certaines ont de l'argent, d’autres qui sont bien placées dans la société ...» . Alors Mubarak lui dit : « Notre chef (chez les Perses), il se marie pour la beauté ou pour l’argent, le chef les romains pour la beauté et votre chef (Muhammad) il se marie pour la religion, alors c’est à toi de choisir pour ta fille lequel de ces chefs tu suis. Alors, Nuh ibnu Maryam est allé vers sa fille et lui demande si elle voudrait épouser Mubarak. Elle lui demande : « Ô mon père, crois-tu qu’il est bien pour moi ? » Et le père lui répond que oui. La fille lui répond d'accord. Elle a compris que son père lui cherche le bien. Il part demander à Moubarak d’épouser sa fille qui a accepté et ils ont eu un enfant Abdallâh ibnu mubarak, qui sera un grand savant dans le hadith de la communauté musulmane. Selon Adh-Dhahabî, il consigna son savoir en matière de jurisprudence, récits des batailles islamiques, ascétisme et spiritualité. Les historiens et biographes mentionnent aussi qu’il composa une exégèse coranique, un ouvrage d’histoire, un livre de fatwas, et un livre où il réunit les sunnan en matière de jurisprudence. -AQ-