*** Le 17 octobre sera inch'Allah le premier jour de Dhul Hijja *** "Par l'Aube ! Et par les dix nuits !" (Coran : 89/1-2). Ibn ' Abbaas, Ibn al-Zubayr, Mujaahid, Ibn Kathir ainsi que d'autres exégètes du Coran disent que ceci se rapporte à la première décade de Dhoul-Hidjja. Le mois de Dhul Hijjah est le dernier mois du calendrier islamique. Littéralement, cela signifie « le mois du Hajj ».Ibn ‘Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de Son père, rapporte les propos du Prophète,aleyhi salat wa salam : « Aucune action n’est plus aimée par Allah que celle accomplie durant ces dix jours (les dix premiers jours de Dhoul Hijjah).»Les compagnons demandèrent : « Pas même le djihad sur la voie d’Allah ? » Il répondit : «Pas même le djihad dans la voie d’Allah excepté le cas d’un homme qui sort au péril de sa vie et de ses biens et ne ramène rien.». Dans un hadith rapporté par Ibn ’Omar, le Prophète,aleyhi salat wa salam , dit: «Il n’y a pas de jours où les bonnes œuvres sont mieux agréées par Allah autant que les dix premiers jours de Dhoul-Hidja. Multipliez-y le Tahleel (La Ilâha illallah), Takbîr (Allâhou Akbar) et Tahmid (Alhamdou lillah).». Le Prophète, aleyhi salat wa salam , a particulièrement conseillé la prière et le jeûne durant ces jours : « Le jeûne de chacun de ces jours (dix premiers jours de Dhul hidjah) équivaut au jeûne d’une année et le fait de rester debout en prière durant chacune de ses nuits équivaut à prier durant la nuit du destin (laylat-oul-Qadr)».Dans une autre version, le Prophète, , ajouta : « Une action vertueuse en ce jour est multipliée par sept cent en récompense.». Le 9ème jour de Dhoul Hijjah Le 9 ème jour de Dhoul Hijjah est appelé « Yamou Arafah » (jour de Arafah). C’est la date à laquelle les pèlerins se rassemblent sur la plaine d’Arafah, environ dix kilomètres les séparant de Mekka, où ils accomplissent l’essentiel des devoirs prescrits du Hajj, notamment le « Wouquouf de Arafah » (la station à Arafah). Le jeûne du jour de ‘Arafa Le Prophète,aleyhi salat wa salam , a dit : "[…] J’ai espoir que le jeûne du jour de Arafa efface (les péchés) de l’année précédente et de l’année en cours.». Dans un autre hadith, rapporté par Sahl Ibn Sa’d, le Prophète, , a dit : « Celui qui jeûne le jour de ‘Arafa, il lui sera pardonné les péchés de deux années consécutives. ». D’après une autre tradition rapportée par 'Aïcha : Le jeûne de Arafa équivaut à mille jeûnes.» C'est également le jour où fut révélé le verset suivant : "Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous." (Coran : 5/3). Jeûner ce jour c'est se faire pardonner deux années de péchés, comme en témoigne de nombreux hadiths. "Yawm al-Nahar" (le Jour du Sacrifice), qui est un des moments les plus importants de l'année entière et du Hadj, fait aussi partie de ces dix jours. Quelques règles se rapportant au sacrifice C’est une Sunna confirmé et il est détestable de la délaisser si l’on a les moyens de la faire, selon le hadith d’Anas - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a sacrifié deux béliers cornus de couleur grisâtre ; il les égorgea lui-même en disant : « Bismillâh Wallâhu Akbar. » Si une personne a l’intention de sacrifier et qu’il rentre dans les 10 premiers jours de Dhul-Hijja, il lui est interdit de se couper les cheveux, les ongles et la peau jusqu’à ce qu’il sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le Prophète a dit : « Lorsque vous entrez dans les 10 jours (de Dhul-Hijja) et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles. » Que faut-il sacrifier ? La bête à sacrifier doit être un chameau, une vache (à partager entre plusieurs personnes) ou un ovin selon la parole d’Allah (traduction du sens des versets) : « Pour qu’ils rappellent le nom d’Allah sur ce qu’Il leur a octroyés des bêtes de troupeaux. » [Le Pèlerinage, v. 34] La condition pour que la bête soit bonne à sacrifier est qu’elle soit exempte de défauts apparents, selon la parole du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Quatre (défauts) font que le sacrifice n’est pas accepté : la bête borgne de manière apparente, la bête visiblement malade, la bête boiteuse de manière évidente et la bête maigre que l’on ne peut récupérer. » Rapporté par At-Tirmidhî. Le moment propice pour égorger la bête Le moment propice débute après la prière de l’Eid, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Celui qui égorge avant la prière a sacrifié pour lui-même, et celui qui égorge après la prière a parfait son sacrifice et a accompli la Sunna des musulmans. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. Il est Sunna pour qui sait égorger, d’égorger sa bête soi-même en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de la part d’untel » (et il se nomme lui-même ou la personne qui lui a recommandé d’offrir ce sacrifice) car le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a égorgé un bélier en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de ma part et de la part de tous ceux de ma communauté qui n’ont pas sacrifié. » Rapporté par Abû Dâwûd et At-Tirmidhî. Il est recommandé à celui qui ne sait pas sacrifier de tout de même assister. La répartition (de la viande) du sacrifice Il est Sunna pour la personne qui sacrifie de manger une partie de la viande de la bête sacrifiée (et la première chose dont le Prophète mangeait le jour de l’Eid était le foie du mouton), d’en distribuer aux proches de la famille et aux voisins, et d’en faire aumône d’une partie aux pauvres. Allah dit (traduction du sens des versets) : « Mangez-en et donnez-en à manger aux misérables, les pauvres... » [Le Pèlerinage, v. 28] Certains Pieux Prédécesseurs (Salaf) aimaient à partager la viande en trois : un tiers pour eux-mêmes, un tiers en cadeau et un tiers en aumône pour les pauvres. Et on ne donne pas au boucher de cette viande comme salaire pour son travail. -AQ-